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La saison débute et nous espérons tous que les conditions climatiques seront enfin plus clémentes pour que nous puissions faire de belles sorties en mer : nous ne pourrons que nous en réjouir.
Oui mais c’est sans compter sur la bienveillance de nos décideurs administratifs qui ont eu la bonne idée de faire plus que le règlement européen sur la pêche du lieu jaune pour les pêcheurs de loisir.
Cette démarche laisse à penser que le terme pêcheur de loisir devient de plus en plus un abus de langage en ce sens que, vu le nombre d’interdictions qui nous est imposé sans concertation, le pêcheur maritime de loisir devra bientôt être classé au niveau d’une espèce en danger d’extinction. Ainsi, la biodiversité sera bien sauvegardée et développée, les populations halieutiques se reconstitueront dans les meilleurs délais. Et tout le monde sera content ou presque !!!
À moins que quelques grosses unités de pêche industrielle ne continuent à prélever sans compter comme par exemple une unité qui est capable de sortir jusqu’à 400 tonnes de poissons par jour, mais ce n’est qu’un mauvais exemple.
Je ne parlerai pas non plus des modalités de calcul pour dénombrer le nombre de pêcheurs maritimes de loisir, mais quand même, comment expliquer l’écart constaté entre les données des services de l’État et les données du GIFAP avec un rapport de 1 à 3. Disons que cet écart serait admissible s’il était négligeable, ce qui n’est pas le cas, mais plus grave encore ces chiffres des services de l’État servent à estimer les prélèvements pour la détermination des quotas et donc ceux de la pêche maritime de loisir.
Oui mais voilà, les pêcheurs maritimes de loisir ne fournissent pas leurs prélèvements. Là c’est un procès d‘intention qui nous est fait. Tout le monde ou presque se rappelle du la charte d’engagements et d’objectifs pour une pêche maritime de loisir éco-responsable signée le 7 juillet 2010 par le ministre d’État de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat ainsi que par le ministre de l’alimentation de l’agriculture et de la pêche, qui stipule dans son article 4 :
« Article 4. Déclaration de l’activité de pêche maritime de loisir :
Les parties prenantes à la présente charte acceptent la mise en place d’une déclaration préalable de l’activité de pêche de loisir.
Lors de cette déclaration préalable et gratuite, chaque usager recevra une information complète sur les bonnes pratiques, la sécurité, les engagements de leur fédération et les sanctions potentielles.
Le pêcheur de loisir s’engagera à respecter les bonnes pratiques, celles qui assurent la pérennité des ressources et des écosystèmes marins et littoraux.
Les fédérations de sports sous-marins, les fédérations représentatives des pêcheurs de loisir en mer, les instances représentatives des pêcheurs professionnels participeront au développement d’outils de collaboration interactifs (gestionnaires, administrateurs, usagers) permettant aux pratiquants de renseigner leurs observations du milieu et de ses évolutions ainsi que leurs prélèvements.
Les fédérations de pêcheurs sous-marins, les fédérations représentatives des pêcheurs de loisir en mer, s’engagent à diffuser au plus grand nombre lune charte sur les bonnes pratiques et valeurs éthiques fondamentale d’une pratique durable. »
Ces dispositions ne sont toujours pas mises en œuvre.
Nous sommes dans une situation ubuesque où le bon sens, la concertation, l’écoute et le dialogue sont totalement absents.
Ainsi, nos parties de pêche sont de moins en moins des parties de plaisir et nous en tirerons toutes les conséquences.
Le président,
Patrick ALVES